Depuis 2015, dans le cadre d’un partenariat scientifique conclu entre le Département de la Vendée et la Congrégation des Filles de la Sagesse, les Archives départementales sont chargées de la gestion et de la mise en valeur des archives historiques conservées au sein de la Maison-Mère de la Congrégation à Saint-Laurent-sur-Sèvre
Les Archives de la Vendée vous proposent de découvrir en quelques chapitres, des épisodes marquant l’histoire, l’organisation et les actions de notre Congrégation. Découvrez le CHAPITRE I. « De la naissance à la reconnaissance officielle : les actes fondateurs de la Congrégation »
Sœur Agathange relate, au début du premier volume des chroniques de la Congrégation, la manière dont, la jeune Marie-Louise Trichet, à peine âgée de 17 ans, décide en 1702, de se ranger sous la conduite de Louis-Marie Grignion de Montfort, alors aumônier de l’hôpital général de Poitiers.
C’est de la rencontre de ces deux personnalités que va naître la congrégation des Filles de la Sagesse vouée aux soins des pauvres et des malades et à l’instruction des enfants.
En 1703, Marie-Louise revêt l’humble habit de grosse étoffe couleur gris cendré voulu par Louis-Marie Grignion de Montfort et prend le nom de Sœur Marie-Louise de Jésus.
Pendant 10 ans, elle va œuvrer seule auprès des pauvres de l’hôpital de Poitiers avant d’être rejointe en 1713 par Catherine Brunet, Sœur de la Conception.
En 1715, le Père de Montfort fait venir les deux sœurs à La Rochelle afin d’y instruire les enfants pauvres suivant le souhait de Mgr de Champflour, évêque de la ville.
Cette même année, Louis-Marie Grignion de Montfort nomme Sœur Marie-Louise de Jésus supérieure générale de la Congrégation naissante, et dote celle-ci de sa première règle approuvée par Mgr de Champflour.
La Congrégation est fondée.
Sœur Marie-Louise de Jésus songe à établir la Congrégation naissante à Saint-Laurent-sur-Sèvre auprès du tombeau de Louis-Marie Grignion de Montfort.
Les habitants de la ville réunis en assemblée le 24 septembre, puis le 26 novembre 1719, acceptent l’établissement dans lequel les Filles de la Sagesse « se proposent par un effet de leur pure bonne volonté sans aucun engagement ni contrainte d’instruire les jeunes filles de cette dite paroisse, de soulager les pauvres qui pourraient s’y trouver » ( FDLS 1 F 1).
En 1720, Sœur Marie-Louise de Jésus prend possession d’une petite habitation dite « maison longue » mise à sa disposition par Madame de Bouillé, bienfaitrice de l’œuvre. Les fondements de la Maison-Mère sont posés, la Congrégation va pouvoir peu à peu se développer et étendre son rayonnement.
Dès les années 1730, les supérieurs des congrégations montfortaines souhaitent obtenir par l’octroi de lettres patentes la reconnaissance officielle des instituts fondés par Louis-Marie Grignion de Montfort. Après plusieurs démarches infructueuses, c’est en mars 1773 que Louis XV accorde les fameuses lettres qui approuvent et confirment les deux établissements formés à Saint-Laurent-sur-Sèvre « d’une communauté de Prêtres séculiers sous le titre de Prêtres missionnaires du Saint-Esprit [et] d’une Communauté de Filles sous le titre de Filles Hospitalières dites de la Sagesse ».