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15/02/2023

Il était une foi… Témoignage de Sr Christine

Eveil vocationnel

Il ETAIT UNE FOI…

filles de la sagesseLorsque je plonge dans mes souvenirs d’enfance, je me rappelle ce temps de retraite de préparation à la confirmation où j’ai dit au Seigneur « je te promets d’être religieuse ». J’avais alors 13 ans et je n’ai pas mesuré la portée de ma parole que j’ai vite oubliée. En arrivant au lycée j’ai quitté toute pratique religieuse (plus de messe, plus de sacrements). Seule la prière du « Note Père » et un « Je vous salue Marie » avant de me coucher histoire d’avoir la conscience tranquille. Une vie amicale et professionnelle bien remplie laissait peu de place au Seigneur.

Quelques années plus tard, une proposition du diocèse de Nantes va m’interpeler. Mes parents m’ont encouragé à participer aux JMJ de Cologne ce que j’ai accepté. Lors de la veillée finale, le Pape Benoît XVI nous a invité à lutter contre « l’oubli de Dieu », la « religiosité à la carte » et l’importance de la pratique de la messe. Ce jour-là, j’ai pris une « claque évangélique. »

Dès mon retour en France, je suis retournée à la messe et c’est là que j’ai connu les Filles de la Sagesse qui fréquentaient la même paroisse. Ces mêmes Filles de la Sagesse je les ai providentiellement retrouvées lors d’un voyage au Pérou.

« Dans le même temps, la question de ma vocation commençait à me travailler… »

Je sentais le Seigneur m’appeler à la vie religieuse mais je faisais tout pour ne pas l’entendre. Avec le temps, l’appel se faisait de plus en plus « pressant » jusqu’à ce jour du 25 octobre 2009 où une Fille de la Sagesse m’a invitée à participer à une journée à Saint-Laurent sur Sèvre sans me donner l’objet de cette rencontre. Je l’ai découverte en faisant des recherches sur Internet : « Une journée sur les vocations ». J’avais beau me dire non je n’irais pas à cette journée ! il y avait quand même quelque chose qui m’attirait. Etait-ce la joie si caractéristique des sœurs que je croisais chaque dimanche à la messe ? J’ai donc décidé de participer à ce temps spirituel non pas pour le thème mais pour percer le secret de la joie et du dynamisme des Filles de la Sagesse.

LE SEIGNEUR ME PRECEDAIT…

Au cours de cette journée, deux Paroles m’ont bousculée et m’accompagnent encore aujourd’hui : « Confiance, lève-toi, Il t’appelle » Marc 10,49 et « Si on ne hasarde quelque chose pour Dieu, on ne fait rien de grand pour Lui » Lettre 27 Saint Louis Marie Grignion de Montfort.

C’est alors que je me suis rappelée cette parole divinement inspirée 20 ans plus tôt : « Seigneur, je te promets d’être religieuse ».

Dieu m’avait donc donné rendez-vous à Saint-Laurent sur Sèvre pour me révéler son appel.

Ce même jour, lors de l’Eucharistie dominicale, j’ai été saisie par un feu intérieur et une Présence à mes côtés. Immédiatement, la joie s’est mêlée à la peur. J’ai même tenté de négocier avec le Seigneur. Je Lui disait : « Seigneur, tu t’es trompé, appelle d’autres Christine, mais pas moi, laisse-moi tranquille ! », mais plus je le Lui disait et plus l’appel à la vie religieuse résonnait en moi. C’est ainsi que j’ai décidé quelques semaines plus tard de cheminer à la suite du Christ dans la Congrégation des Filles de la Sagesse. J’y ai fait mes premiers voeux le 2 février 2014 et je me suis engagée définitivement le 15 janvier 2023.

 

FILLE DE LA SAGESSE UN ART DE VIVRE LA VIE RELIGIEUSE A LA SUITE DU CHRIST-SAGESSE…

En relisant mon parcours, je suis admirative de la patience du Seigneur envers moi. Sa fidélité et sa Présence dans ma vie sont des marqueurs forts pour vivre et cheminer avec confiance.

Cette confiance que le Seigneur m’a demandé le jour où il s’est révélé à moi s’est transformée en audace dans ma mission. Dès le début de ma formation à la vie religieuse j’ai été confrontée au défi de l’intergénérationnel, de l’interculturalité, de la mise en commun des biens… Mais ce temps porte du fruit aujourd’hui. Ma mission en Haïti m’a permis de porter un autre regard sur le visage des personnes que le Seigneur met sur ma route, d’accueillir l’autre dans sa différence, mais aussi reprendre des études pour me réorienter professionnellement, passer de sommelière-caviste à la mission d’adjointe en Pastorale, oser mettre en œuvre des projets pour des jeunes et des adultes, prendre soin des plus fragiles, écouter le jeune ou le collègue en difficulté…Tout cela est source de vie !

Oui, le Seigneur n’appelle pas les meilleures pour sa mission mais Il rend meilleures celles qu’Il appelle, telle est mon expérience dans la Congrégation des Filles de la Sagesse.

Sœur Christine PICHERY – Fille de la Sagesse – Communauté de Pontchâteau – France

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