« Mwen tou piti sou bra manman m » ou « Me voici Seigneur, me voici comme un enfant » ou autre.
Les sœurs de la communauté, les Ami-e-s de la Sagesse et quelques enfants rentrent en procession. En chantant chaque participant-e ajoute sa fleur au pot de plante pour constituer un joli bouquet. Ensuite, tout le monde s’assoie en fredonnant. Et, chaque personne est invitée à dire à haute voix un souvenir heureux de son enfance ou une chose aimée étant enfant.
L’enfant est un être humain avec des droits et une dignité. Ce qui caractérise l’enfant, c’est sa jeunesse et sa vulnérabilité. En effet, l’enfant est un être en pleine croissance, un adulte en devenir. Il n’a pas les moyens de se protéger seul. Aussi, l’enfant doit faire l’objet d’un intérêt particulier et d’une protection spécifique.
À l’occasion de la journée Internationale de l’Enfant, nous sommes invité-e-s à réfléchir, à prier et à agir. Car, il nous incombe de veiller au respect des droits et des devoirs de l’enfant. Nous nous centrons certes sur les manifestations de satisfaction de l’enfant. Nous visons ses expressions d’affects positifs, ses attentes d’efficacité personnelle et son engagement dans les activités. Cependant, le bien-être en soi n’est pas synonyme de facilité. Il n’implique pas une absence de difficultés, mais l’accueil des diversités ou vicissitudes de la vie. Ainsi, nous tendons également à faire une halte sur les enfants vulnérables, exploités et en domesticité.
Tout se joue sur l’enfance, tout se risque sur l’enfance, tout se mise sur l’enfance. Car elle forge l’adulte, la société, l’avenir de demain. D’où l’anecdote :
‘’Dis-moi quelle enfance tu as eu et je te dirai qui tu es.’
Chant : Ô PÈRE, JE SUIS TON ENFANT
J’AI MILLE PREUVES QUE TU M’AIMES.
JE VEUX TE LOUER PAR MON CHANT
LE CHANT DE JOIE DE MON BAPTÊME.
1.
Comme la plante pour grandir
A besoin d’air et de lumière,
Tes enfants pour s’épanouir
Ont ta parole qui éclaire.
Ceux qui ont soif de vérité
En ton esprit se voient comblés.
2.
Comme le torrent et la mer,
Comme l’eau claire des fontaines,
Comme le puits dans le désert,
À toute vie sont nécessaires.
Seigneur, tu nous combles toujours
De la vraie vie, de ton amour.
3.
L’oiseau construit pour ses petits
La plus merveilleuse des crèches.
Il les défend, il les nourrit,
Reflet d’amour dans tous les êtres
Mais Dieu se livre sans partage
À ceux qu’il fit à son image.
Un peu partout dans le monde comme en Haïti, la protection de l’enfant reste une préoccupation. Un rapport publié par l’Unicef en 2018 relate la situation qui suit :
« La vraie mesure de la valeur d’une nation est la façon dont elle s’occupe de ses enfants, de leur santé, de leur sécurité, des ressources matérielles dont ils disposent, de leur éducation, de leur socialisation, de leur sentiment d’être aimés, valorisés, de leur maintien dans la famille et le pays où ils sont nés. » (UNICEF, Innocenti Report Card # 7, Florence, 2007)
La Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CIDE) de 1989, dans son article 3, note que « les États parties s’engagent à assurer à l’enfant la protection et les soins nécessaires à son bien-être ». Selon Ben-Arieh et Frones (2007) : « Le bien-être des enfants englobe la qualité de la vie au sens large. Il renvoie à la situation économique de l’enfant, à ses relations avec ses pairs, à ses droits politiques et aux possibilités d’épanouissement qui s’offrent à lui.
Les 54 articles de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) prônent les droits de l’enfant. Ils énoncent les droits civils, économiques, sociaux et culturels de l’enfant, promeuvent également son bien-être. Cette Convention priorise le soutien à la fonction parentale en vue de satisfaire l’intérêt de l’enfant. « Si la CIDE établit l’enfant comme détenteur de droits, elle stipule également que la responsabilité d’élever l’enfant et d’assurer son développement incombe au premier chef aux parents, ces derniers devant avant tout être guidés par l’intérêt supérieur de l’enfant (article 18) » (Boisson, 2010, p. 34). La responsabilité des autorités concernées ne se limite pas à la garantie des droits de l’enfant. Elle vise à reconnaître, soutenir les parents dans leur responsabilité pour mieux élever leur progéniture.
L’implication des enfants, grâce à leur sensibilité, comporte également celle de leurs familles. « Dès lors, le premier lieu où les enfants rendent témoignage est justement la famille. Il s’agit d’un témoignage réciproque : les parents témoignent leur foi à leurs enfants et dans le même temps, les enfants et les jeunes témoignent à leurs parents de leur engagement à penser aux autres, ces autres qui vont au-delà de leur propre famille, au-delà de leur propre quartier, au-delà de leur propre pays ».
Montfort, chez les Jésuites de Rennes au Collège Saint Thomas (1685-1693) se familiarise avec un groupe d’élèves. Il s’accorde pour prier régulièrement la Vierge Marie. Et, dans une autre association réunie par l’Abbé Bélier, il visite les pauvres dans les hôpitaux. Un attrait se dessine chez lui : Les miséreux, les exclus, les marginaux. Un élève du Collège porte un habit rapiécé qui le rend ridicule. On se moque de lui. Louis-Marie s’indigne : Il entreprend une collecte et recueille peu d’argent car les étudiants sont plus braillards qu’argentés. Qu’importe ! Il conduit son protégé chez un drapier auquel il dit sans détours : ‘’Voici mon frère et le vôtre. J’ai quêté dans une classe ce que j’ai pour le vêtir. Si ça ne suffit pas, à vous d’ajouter le reste’’. Et le marchand s’exécute.
Extraits bibliques
Éduque l’enfant d’après la voie qu’il doit suivre ! Même quand il sera vieux, il ne s’en écartera pas. Proverbes 22: 6
Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas compassion du fils qui est sorti de son ventre ? Même si elle l’oubliait, moi je ne t’oublierai jamais. Vois ! Je t’ai gravée sur mes mains. Tes murailles sont constamment devant moi. Isaïe 49: 15-16
Sous fond musical, chaque personne avance et dépose dans la boite secrète un mot traduisant sa contribution au bien-être des enfants de son milieu. Puis, elle dit à haute voix une catégorie d’enfants choisie pour aider et soutenir dans la prière et par une action concrète.
Oraison finale : Ensemble, les mains tendues vers la croix de Poitiers
Ô Marie, Mère de tous les enfants, nous te confions la cause de leur vie. Regarde, ô Mère admirable, le nombre immense des enfants qui souffrent. Ils souffrent de manque d’amour, de manque de pain, de manque de tout. Nous te confions les enfants pauvres pour qui l’avenir est incertain. Nous te prions pour les enfants riches pour qui le présent est ardu. Et, nous te supplions pour les enfants maltraités victimes de toute sorte de violence inhumaine. Ils ont tous faim et soif de bonheur. Fais que leur entourage sache leur témoigner un peu d’amour, afin qu’ils voient ton Fils en eux.
Chant final : « Malheur à celui qui blesse un enfant ».