Cela fait un moment que j’ai commencé à investir mon temps pour devenir un catalyseur d’un avenir plus vert pour mes enfants et ceux de la planète entière. Après la mort de mon père (2008), j’ai commencé à courir et, presque chaque jour, j’ai vu l’environnement extérieur et les déchets, en particulier les plastiques. Je n’ai cessé de me demander pourquoi de tels matériaux nous accompagnaient le long des routes, des canaux, des rivières et de l’océan. À partir de ce moment-là, je n’ai vu aucune amélioration, la plupart des gens ne se soucient pas de ce qu’ils font avec leurs déchets plastiques.
En tant que coureur et organisateur, avec quelques adeptes, j’ai commencé la « Basura Run » en juillet 2013 à Minglanilla Cebu. Nous avons commencé avec quelques compagnons de course : ma femme, mes enfants et 3 de mes compagnons de course qui sont dans la même ville. Nous avons couru autour de la place publique de Minglanilla Cebu et avons collecté 4 sacs de déchets plastiques.
« Nous avons essayé de proposer nos idées et l’intention de faire en sorte que ce plaidoyer soit soutenu par le gouvernement local »
Car je vois cela comme un effort communautaire potentiel qui doit être étendu aux différents barangays (villages) de la ville de Minglanilla et même au-delà, dans les différentes villes des Philippines. Cependant, la réunion n’a pas abouti et nous avons simplement poursuivi l’idée comme si c’était la nôtre. En 2020, la course Basura a atteint son apogée et compte déjà 67 chapitres aux Philippines, présentés dans des émissions de télévision.
Le 1er janvier 2015, j’ai commencé à effectuer des recherches sur le plastique pour savoir comment cela avait commencé, comment est-il produit et quels sont ses effets sur notre environnement et sur l’avenir.
Puis j’ai commencé le plaidoyer appelé « 5 pièces daily habit« , en ramassant 5 morceaux de plastique chaque jour et en publiant mon action sur mon mur Facebook et sur mes autres réseaux sociaux, Instagram et Twitter. C’est mon parcours personnel en tant que défenseur de la lutte contre les plastiques. Au moment où j’écris ces lignes, j’ai déjà ramassé près de 14 000 déchets plastiques.
Les adultes sont connus pour être têtus à cause de leur ego et les enfants étant l’avenir, j’ai créé le 1er janvier 2019, le « Tumbler of Hope« . Le concept est de dispenser une petite éducation à chaque enfant que je rencontre sur la route en les laissant ramasser 5 déchets plastiques en échange de cadeaux :
Un gobelet en échange de 5 déchets plastiques collectés.
C’est aussi un événement annuel, pendant la période de Noël, lorsque nous montons dans les barangays (villages) de montagne et distribuons des gobelets avec des denrées alimentaires aux enfants que nous rencontrons en chemin, avec le même concept d’éducation et de ramassage des déchets plastiques. Ces idées ont été soutenues par différentes personnes sur les réseaux sociaux, en particulier nos amis dans la communauté de la course à pied, même jusqu’à l’un de mes amis en Amérique.
Depuis le 27 janvier 2018 (mon premier discours sur l’environnement), je suis appelé dans différentes écoles, universités, entreprises et organisations pour parler de la sauvegarde de notre planète grâce à mon plaidoyer.
Souhaitant être efficace à la fois avec mon temps pour le plaidoyer et ma famille, j’ai pensé à avoir un vélo pour aller faire mes conférences et revenir à la maison aussi vite que possible. J’ai posté mon projet sur mon mur et j’ai reçu un message d’un de mes adeptes à Singapour qui m’a proposé de sponsoriser le vélo. Puis un autre ami m’a donné son vélo tout terrain en échange de la somme d’argent limitée que je possédais. Il n’était pas prévu que j’utilise ce vélo pour un autre événement extraordinaire, si ce n’est pour parcourir de courtes distances pour partager mes conférences…
Le plaidoyer de Si. Puk ou Sikad Pukaw est lié au groupe de base des « 5 Pieces Daily Habit ». Je cherche à faire passer le message que nous devons faire quelque chose pour assurer un meilleur avenir à nos enfants en évitant les plastiques à usage unique et en les éduquant à ce sujet.
Le camping de nuit était pour ma femme et moi notre façon de créer des liens hebdomadaires. Nous avons exploré de nombreux sommets montagneux à l’intérieur et à l’extérieur de Cebu. La plupart des gens qui vivent dans la communauté de montagne n’ont pas de toilettes et dépendent uniquement des buissons quand l’appel de la nature arrive. L’absence de toilettes est très risquée pour les enfants et les femmes, à l’heure où il fait déjà nuit, quand il pleut et lors des typhons.
Nous avons commencé à parler à une petite communauté dans le Barangay du fait que leurs déchets se répandent partout et de la nécessité de faire quelque chose pour qu’ils puissent être nettoyés et assainis, sans compter que les services du Barangay consacrés aux déchets solides ne peuvent pas les atteindre. Nous avons convenu ensemble d’utiliser les toilettes en échange de leurs efforts pour s’informer sur les plastiques, de toujours ranger leurs espaces, d’apporter certains de leurs déchets plastiques à la mairie de Barangay lorsqu’ils se rendent en ville ou au travail, et enfin et surtout d’éduquer leurs enfants sur l’utilisation des plastiques. C’est ainsi qu’est né le « Project Toilet« .
Nous avons commencé notre premier projet dans la ville de Minglanilla. Une petite communauté, Sitio Paginpinon, Barangay Mandauang, composée de 13 maisons a été notre premier bénéficiaire. Quatre toilettes ont été partagées entre 3 ou 4 familles. Le mois suivant, nous avons commencé à installer 6 toilettes à Sitio Butong, Barangay Balirong dans la ville de Naga, Cebu.
Actuellement, nous avons 10 projets de toilettes et nous avons eu une discussion avec une communauté à Bato, Toledo City avant l’arrivée des typhons Odette. Nous espérons poursuivre ce projet prochainement. Ce projet est principalement soutenu par Inday’s Kitchen et quelques personnes que je connais en ligne.
Je ne suis peut-être pas le mieux placé pour dire que je sauve notre Terre Mère, mais au moins je fais quelque chose pour elle…
Je m’investis dans le soin de notre planète tout au long de ce voyage jusqu’à aujourd’hui. Voir les gens imiter mon action pour sauver la Terre Mère me touche beaucoup. Le voyage a juste commencé et a évolué vers d’autres applications comme la course Basura, le Gobelet de l’espoir, Sikad.Pukaw (Si.Puk), l’Eveil en pédalant et le projet « Toilettes ». Le cyclisme est devenu ma passion. Aujourd’hui, je suis en contact avec d’autres groupes et j’aide les gens par le biais des différentes associations que j’ai fondées.
Tony Galon est un défenseur de l’environnement. Il est notre conseiller principal pour la formation de nos élèves et de nos parents. Sa passion pour la Terre Mère et ses actions en faveur de l’environnement continuent à inspirer et à toucher de nombreuses personnes, non seulement aux Philippines mais aussi dans le monde entier.
Sœur Malou Santos, DW
