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26/10/2020

Dans une époque d’obscurité, je choisis la vie

Don Stefano m’a mise en contact ces derniers mois avec Elisa Cavallaro, une jeune qui désire donner une nouvelle direction à sa vie. Nous nous sommes parlé plusieurs fois au téléphone. Je ne la connais pas encore personnellement car elle habite à Vicenza. Nous l’accompagnons par la prière. Je lui ai demandé d’écrire quelque chose de son histoire et elle partage son expérience à travers cet article.

Sr Maria dellaNatività

Elisa Cavallaro

Notre époque vit actuellement un changement total : avec les paroles du Pape François, on peut dire que nous sommes à une époque qui change et que nous ne savons pas où elle nous conduit. Nous vivons dans une période de violence sous tous ses aspects : corruption, criminalité, pauvreté, faim matérielle et spirituelle et de pollution planétaire.

En Europe, l’Eglise et la famille traversent aussi des moments difficiles.
Toutes ces divisions m’ont portée au découragement et à la peur du futur. J’en ai parlé avec mes amies. L’une d’elles m’a conseillé de venir avec elle à une rencontre appelée : “Centre d’écoute de la Parole” ici, à Vicenza.

Dans un premier temps, j’ai eu envie de refuser ; puis, pour ne pas lui faire de peine, j’ai accepté. Là, j’ai trouvé un prêtre, Don Stefano, qui nous a fait réfléchir et prier sur quelques passages de la Parole de Dieu. Cette rencontre avec la Parole a ouvert dans mon cœur un grand désir de la connaître toujours davantage. C’est ainsi que j’ai participé à d’autres rencontres ; la Parole m’a révélé que je suis aimée du Seigneur, qu’Il a pour moi des projets d’amour et qu’Il désire ma réalisation.

J’ai découvert que mon diplôme d’ingénieur n’était pas là seulement pour faire plaisir à mes parents ou à moi-même, mais que le Seigneur me demandait de mettre mes compétences au service des pauvres et des plus démunis. C’est ainsi qu’en 2018 j’ai fait une année de volontariat international au Venezuela, où je me suis trouvée au contact de réalités de très grande pauvreté. Une petite communauté de sœurs vivait là avec les gens; elles étaient pleines de joie. La plus âgée m’a particulièrement frappée : elle était espiègle, plaisantait et n’avait pas perdu la fraîcheur d’être avec les gens malgré son âge.

De retour chez moi, à Vicenza, une question revenait sans cesse dans mon cœur: “Ces Sœurs ont choisi d’être missionnaires pour toute leur vie, et moi seulement pour un an ?”

Je me suis adressée à Don Stefano pour me faire aider à trouver une réponse ; après plusieurs rencontres, il m’a demandé à l’improviste: “Elisa, est-ce que tu penses à ce que tu vas faire dans ta vie ?” Sa demande m’a laissée sans voix. Mais, dans mon cœur, une prière est née spontanément : “Seigneur, que veux tu que je fasse ?”

En cette période de la Covid 19, restant à la maison, j’ai pu réfléchir davantage et prier la Parole. Elle m’a fait comprendre que la peur et le doute sont présents dans n’importe quel choix de la vie. Au cours d’un échange téléphonique, Don Stefano m’a conseillé d’approfondir quelques versets des Evangiles et des Psaumes, ce que j’ai fait. J’ai également été bénévole à la Croix-Rouge et j’ai aidé les personnes âgées qui habitent dans mon immeuble.

En mai, lorsque j’ai pu rencontrer Don Stefano, j’ai exprimé une fois encore ma décision d’entrer dans la vie religieuse, comme je le lui avais dit par téléphone. Je désire aimer et servir comme ces Sœurs que j’avais vues au Venezuela donner leur vie au Seigneur et aux pauvres.

Depuis quelques mois, Don Stefano a commencé à me parler d’une Congrégation religieuse qui est au service des pauvres : les Filles de la Sagesse. Elles ne sont pas présentes dans ma ville. On m’a donné un numéro de téléphone et j’ai pris contact avec Sœur Maria; nous nous entendons souvent et j’ai commencé à connaître un peu plus les Fondateurs, Saint Louis-Marie de Montfort et Mère Marie-Louise de Jésus. J’ai aussi visité le site de la Congrégation et j’ai vu qu’elles ont de nombreuses missions dans le monde entier.

Dès que cela me sera possible, j’irai rencontrer Sœur Maria. J’ai trouvé depuis peu un travail dans un bureau.

La phrase de la vie de Montfort qui m’a le plus frappée est : “Ouvrez à Jésus-Christ” – c’est justement ce que, moi aussi, je désire le plus : ouvrir mon cœur au Seigneur et à mes frères. »

 

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